L’artiste
peintre Maria
Vinuesa
écrit : « Lire Herman Hesse, c’est essayer d’aller à
l’essentiel. » Elle
utilise des farines de marbre, de la craie de Champagne qui sont
d’abord pressées et collées sur la toile puis travaillées avec
des lasures, ce qui induit une granulosité. Cette impression
d’effritement rappelle le temps qui passe telle une conscience
pariétale. La vie n’a-t-elle de sens que dans l’instant présent
?
Maria
Vinuesa ajoute : « J’essaie de rester souple et
reconnaissante face à la turbulence du monde et l’intériorité de
Hesse. » D’où ces couleurs brumeuses qui dévoilent
bouillonnement en surface. Telle une pulsion vibratoire. Et des
couleurs franches en sourdine. Telle la trompette de Miles Davis.